Les quinze derniers jours du siècle

4ème de couverture: « Les quinze derniers jours du siècle furent une période unique et banale à la fois. Réunies par un même projet d’écrire leur journal à cette occasion, onze personnes – sept femmes, quatre hommes – ont laissé trace de la façon dont elles ont parcouru ce passage, saisi dans le vif entre morts et naissances. Témoignant d’une variété d’interprétations du temps des calendriers pour une mélodie à onze voix, ces textes nous font pénétrer des tranches de vie à la fois personnelle, familiale, sociale et professionnelle, qui nous toucheront toutes par leur universelle singularité autant que leur sincérité. Voici donc onze façons d’avoir pensé le temps et la vie – d’avoir employé son temps et sa vie – d’un millénaire l’autre. »

Commentaires: Le projet est parti par hasard, il a saisi au vol une occasion de croiser des écritures sur une période spéciale comme on n’en rencontre qu’une fois par siècle et par millénaire. Il réunit des textes d’étudiants et d’universitaires, ce qui n’est pas le moindre de ses mérites et originalités. A vous d’en juger.

Les quinze derniers jours du siècle:

chronique à onze voix, (coordination),
L’Harmattan 2001. 144 pages. 12,20 Euros.

Quinze Derniers Jours du Siecle (les) Chronique a Onze

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L’enfant et son histoire

4ème de couverture: « La psychanalyse a ouvert le débat sur l’hypothèse d’une transmission de la vie psychique entre les générations. Il ne faudrait pas pour autant la traduire en termes de causalité, de destin inéluctable. Si tout homme naît héritier, il n’en construit pas moins lui-même sa propre histoire à partir de son terreau généalogique – à moins qu’on ne lui en ferme l’accès. Martine Lani-Bayle a élaboré la réflexion qu’elle expose ici dans le cadre de sa pratique de psychologue clinicienne auprès d’enfants qui souffrent de ne pas vivre dans leur famille de naissance, ou qui souffrent d’y vivre. Elle montre la nécessité de les aider à poser des mots authentiques sur leurs ressentis, grâce à des démarches comme les arbres ou les histoires de vie. Celles-ci leur permettent d’articuler une histoire parfois difficile en se l’appropriant, déjouant ainsi les pièges des « interdits d’oublier » et de la discordance entre le vécu et l’ignorance imposée par les « interdits de savoir ». Cette mise en mots narrative, créatrice de sens, ne change pas le passé, mais elle transforme le regard que chacun peut y porter. Par là, elle favorise la genèse des savoirs qui se construiraient, comme le développe l’auteur, là où le récit est possible. »

L’enfant et son histoire. Vers une clinique narrative, Erès 1999

L’histoire ne se fait pas sans le savoir, ou alors cela fait des histoires.
Longtemps l’auteur fut psychologue, longtemps elle s’est interrogée sur le sort réservé à certains enfants plongés dans des contextes de vie mouvementés. Elle en a reçu des centaines. Avec eux, elle a tenté de rapiécer des bouts éparpillés de leurs parcours. Mais la magie des mots lui a souvent échappée.
Ils n’ont pas de contours précis, ces enfants qui sont pourtant, ou leurs descendants maintenant, parmi nous. Eux-mêmes ne savent pas toujours qui ils sont, d’où ils proviennent. Ils donnent l’impression que leur vie leur glisse entre les doigts sans rien retenir sur son passage. Cabossés de partout dans leur corps, leur tête, leur cœur, ils portent les traces de stigmates sans nom.
Du temps où elle fut psychologue, l’auteur s’est trouvée prise en otage de leurs désirs, cherchant un ouvreur de chemin qui facilite la narration, seule productrice possible de sens. Mais quel sens viable pour eux ? Quels sont donc les seuils du dicible, de l’audible, de la discordance, de la folie ?
Elle a voyagé avec ces questions, exposées dans cet ouvrage qui leur est dédié. Pour qu’on ne les oublie pas. Car eux, ils n’oublient pas.
Dernièrement, Martine Lani-Bayle a travaillé et repris ces problématiques aux plans national et international dans un nouvel ouvrage, paru chez Chronique Sociale en 2006 : Taire et transmettre. Les histoires de vie au risque de l’impensable.

Réactions :

• « Nous savons, depuis Piaget et sa méthode critique, l’importance de dire pour construire (le savoir). Martine Lani-Bayle fait comprendre la nécessité de se dire pour se construire. Le livre présente des concepts nouveaux articulés autour des interdits d’oublier, des interdits de savoir ou de l’insu qui est “un su qui ne se sait pas parce qu’il n’a pas le droit de se savoir”. Le livre s’inscrit dans une cohérence éditoriale qui inscrit l’individu dans l’histoire de vie généalogique. Une réflexion qui ignore les sentiers battus. » Michel Perraudeau (Anjou Laïque)
• « L’auteur, psychologue clinicienne a beaucoup écouté des enfants séparés de leur famille de naissance, adoptés ou placés en famille d’accueil ou foyer. Pour ces enfants quelque chose du secret ou du non-dit constitue leur héritage singulier. Ils sont soumis à des “obligations instituées de non-savoir” et au devoir d’oublier. Martine Lani-Bayle explore toutes les facettes de la souffrance transgénérationnelle et interroge la question de la vérité, du savoir et de son rôle de thérapeute “ouvreur de chemin”. Elle n’est pas là pour dévoiler à l’enfant une vérité mais pour l’accompagner dans la construction, re-construction d’une histoire, fictive, mythique qui le fera non plus objet ni même acteur de son récit mais auteur de sa narration. Un très beau livre émaillé de poétiques citations d’écrivains qu’on a envie de lire ou relire. » Nicole Martin (Envie d’école)
• « Un grand merci pour L’Enfant et son histoire. C’est un beau titre et je suis heureux que ton livre soit publié. J’ai toujours pensé qu’il le méritait. Je trouve un grand intérêt à te lire, d’autant que nos réflexions convergent sur bien des points. Tu arrives avec talent à intégrer des exposés cliniques avec des réflexions théoriques. Ce n’est pas si fréquent. Je souhaite un grand succès à ton ouvrage. » Vincent de Gaulejac
• Jean-François Gomez, « L’histoire de vie est-elle une fiction ? » (Cultures en mouvement, voir dossier attaché)

Commentaires: Cet ouvrage, comme je me plais à le dire, constitue mon “testament” de psychologue, et explicite les liens entre cette fonction que je n’exerce plus, et celles qui devinrent les miennes ensuite à l’Université – l’enseignement et la recherche. Ce qu’il traite, c’est le constat que l’histoire ne se fait pas sans le savoir, ou alors cela fait des histoires… : Si longtemps je fus psychologue, de bonne heure je me suis interrogée sur le sort réservé à certains enfants plongés dans des contextes de vie mouvementés. J’en ai reçu des centaines. Avec eux, j’ai tenté de rapiécer des bouts éparpillés de leurs parcours. Mais la magie des mots m’a souvent échappé. Ils n’ont pas de contours précis, ces enfants qui sont pourtant parmi nous. Eux-mêmes ne savent pas toujours qui ils sont, d’où ils proviennent. Ils donnent l’impression que leur vie leur glisse entre les doigts sans rien retenir sur son passage. Cabossés de partout dans leur corps, leur tête, leur cœur, ils portent les traces de stigmates sans nom. Du temps où je fus psychologue je me suis trouvée prise en otage de leurs désirs, cherchant un ouvreur de chemin qui facilite la narration, seule productrice possible de sens. Mais quel sens viable pour eux ? Quels sont les seuils du dicible, de l’audible, de la discordance, de la folie ? J’ai voyagé avec ces questions, ce sont elles que j’expose dans ce livre que je leur dédie. Pour qu’on ne les oublie pas. Car eux, ils n’oublient pas. Des enseignements profonds sont à tirer de telles expériences au sein de mon cadre actuel, les Sciences de l’éducation. Un tel ouvrage y a ainsi toute sa pertinence, qui traite des fondements actifs du rapport au savoir.

Selon Michel Perraudeau (février 2000): « Nous savons, depuis Piaget et sa méthode critique, l’importance de dire pour construire (le savoir). Martine Lani-Bayle fait comprendre la nécessité de se dire pour se construire. Le livre présente des concepts nouveaux articulés autour des interdits d’oublier, des interdits de savoir ou de l’insu qui est « un su qui ne se sait pas parce qu’il n’a pas le droit de ses savoirs ». Le livre s’inscrit dans une cohérence éditoriale qui inscrit l’individu dans l’histoire de vie généalogique. Une réflexion qui ignore les sentiers battus. »

Selon Nicole Martin (FNAREN, avril 2000): « L’auteur a beaucoup écouté des enfants séparés de leurs familles de naissance, adoptés, ou placés en famille d’accueil ou foyer. Pour ces enfants, quelque chose du secret ou du non-dit constitue leur héritage singulier. Ils sont soumis à des « obligations instituées de non-savoir » et au devoir d’oublier. Martine Lani-Bayle explore toutes les facettes de la souffrance transgénérationnelle et interroge la question de la vérité, du savoir et son rôle de thérapeute « ouvreur de chemin ». Elle n’est pas là pour dévoiler à l’enfant une vérité, mais pour l’accompagner dans la construction, re-construction d’une histoire, fictive, mythique, qui le fera non plus objet ni même acteur de son récit, mais auteur de sa narration. Un très beau livre émaillé de poétiques citations d’écrivains qu’on a envie de lire ou relire. »

L’enfant et son histoire:

vers une clinique narrative,
Erès, 1999. 215 pages.
Erès, 11 rue des Alouettes,
31520 Ramonville Saint-Agne ; 21,35 Euros.

L’enfant et son histoire

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Enfants déchirés – enfants déchirants

4ème de couverture: « Analyse critique, à travers de nombreux cas, du placement d’enfants de l’Aide sociale à l’enfance dans des familles d’accueil. Il s’agit parfois d’enfants « abandonnés », mais surtout d’enfants qui ont dû être éloignés de leur milieu familial naturel pour un temps plus ou moins long (incapacité des parents à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants, mauvais traitements, hospitalisations, internements psychiatriques ou pénaux…). L’analyse est faite de façon extrêmement vive, et dévoile un monde inconnu, d’une incroyable complexité ; elle traite essentiellement des répercussions sur l’enfant placé et son entourage des conditions de vie dans une famille qui n’est pas la sienne ; et montre que cette transplantation n’a que peu de chances d’apporter un quelconque mieux-être à l’enfant malade de sa famille. L’auteur envisage donc d’autre modalités d’aides aux enfants en panne de foyer, afin de limiter dans la mesure du possible le nombre d’enfants placés. »

Commentaire: Ce premier livre expose la première recherche longitudinale réalisée auprès d’enfants de l’Aide sociale à l’enfance. Est-ce ce qui a rendu sa recevabilité difficile ? Mal reçu par les milieux institutionnels (ou : quand la recherche met à jour ce que l’on ne veut pas voir…), détourné de sa compréhension directe (il s’agissait du compte-rendu d’une recherche scientifique rigoureuse, à savoir d’une thèse, ce qui était dans ce domaine inhabituel, et non d’un « jugement » comme certains ont choisi de le croire ; mais il était rédigé clairement…), ce n’est que plus tard qu’il a été reconnu pour la véritable valeur qu’il revêtait à l’époque, et qu’il a pu être « lu » et apprécié pour ce qu’il représentait vraiment et soulevait comme véritables questions. Il est maintenant épuisé, mais j’ai été sollicitée en vue d’une réédition. L’histoire reste à suivre. Cette entrée en publication m’a marquée. Longtemps, j’ai pensé ne plus jamais tenter l’édition. Et puis le virus m’a reprise : il est des réflexions qu’on ne peut taire, même si elle dérangent.

Enfants déchirés – enfants déchirants:

Etude longitudinale de 20 enfants de l’Aide sociale à l’enfance, Editions Universitaires, 1983. 235 pages. Ouvrage épuisé.

Enfants déchirés, enfants déchirants

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Ecrire une recherche, mémoire ou thèse

4ème de couverture: « Grande oubliée des enseignements évalués par un mémoire ou une thèse, l’écriture fait l’objet de traités spéciaux, décrivant comment rédiger. Mais, construits pour la plupart sous forme de recueils de consignes, ils n’arrivent qu’à décourager ceux qui ne font pas de cette pratique leur passion. Or écrire, même pour des adultes, ne va pas de soi, il s’agit d’une pratique qui s’apprend, et se travaille toujours. Et si chacun se doit avant tout de découvrir sa propre voie d’écriture, il n’est pas inutile d’être accompagné et de s’informer de certaines généralités de procédures, des règles élémentaires d’écriture et des critères de lisibilité – en lien avec les travaux de recherche. Cet ouvrage s’adresse aux étudiants ayant à écrire un travail de recherche ou de réflexion et aux enseignants les encadrant, il évite d’avoir à tout réinventer et explorer par soi-même. Il peut alors faire gagner un temps appréciable et permet de développer conjointement les potentialités de l’écriture et de la recherche, selon les caractéristiques qui leurs ont propres et se renforcent mutuellement pour concourir à la formation. »

Commentaires: Une fois arrivée à l’Université, j’ai vite constaté les dégâts occasionnés auprès des étudiants par des difficultés de passage à l’écriture, alors même qu’ils sont invariablement évalués à travers elle ; et que c’est elle qui peut les amener à pousser leur réflexion au-delà d’elle-même. Ce sont donc, et depuis le cours dit préparatoire où débute l’apprentissage de l’écriture et de la lecture, toujours les mêmes qui en profitent et à tous points de vue, et toujours les mêmes qui en pâtissent. C’est dans l’objectif d’en mesurer les effets et de tenter des mesures de réhabilitation que j’ai, dès qu’il fut possible, proposé en maîtrise un cours travaillant l’écriture et ses effets – dont voici un des premiers produits, au sens pragmatique du terme. Et vu l’accueil réservé à l’ouvrage, il n’est pas vain. Je persiste en ce sens et même, tente de renforcer l’aventure, encouragée et enseignée par les promotions successives d’étudiants, tant en Formation initiale, continue et permanente, qu’ailleurs, auprès de tout-venants intéressés par la question.

D’après Paule Beaussire, étudiante en DURFA (extraits) : « L’écriture d’un mémoire est un moyen de production de savoir, qui doit articuler apports théoriques et réflexions sur l’expérience. Ce livre part de l’hypothèse que l’expression écrite n’est ni automatique ni acquise. Bien que l’on considère qu’un adulte passé par un enseignement scolaire doit savoir écrire, on oublie que pour beaucoup, l’écriture renvoie à deux blessures : la mémoire de l’obligation scolaire et le fait qu’il y ait des spécialistes pour écrire, à savoir les écrivains. Pour vaincre cette angoisse, chaque étudiant devra se laisser réapprivoiser par l’écrit et découvrir sa propre voie d’écriture. Ce texte, en deux parties (Préparation à l’écriture ; Rédaction du mémoire) porte sur l’investissement personnel et la charge émotionnelle entourant le processus d’écriture, ainsi que sur les règles et conventions de la rédaction d’un mémoire. (Ce qui m’a plu dans ce livre,) c’est que le choix du sujet correspond à la préoccupation d’un grand nombre d’étudiants. Indépendamment de l’intérêt qu’il suscite, Martine Lani-Bayle a su capter l’attention du lecteur par la clarté et l’authenticité de son écrit, par une présentation structurée de son travail, par les conseils que chacun peut y trouver, par sa cohérence entre le contenu du texte et ce qui est préconisé. En partant du rapport à l’écriture, et en tentant d’expliquer ce premier blocage, elle incite chacun à oser, à se lancer, sans minimiser l’investissement que cela représente. Son discours réaliste nous procure alternativement du découragement et de la stimulation. C’est pour moi un bon manuel de référence. »

Ecrire une recherche, mémoire ou thèse:

Chronique Sociale, 1999, réédition 2002. 148 pages.
Chronique sociale, 7 rue du Plat,
69002 Lyon, 04 78 37 22 12 ; 13,80 Euros.

Ecrire une recherche : Mémoire ou thèse (Broché)

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Du Tag au Graff’art

4ème de couverture: « Depuis tous temps, les murs ont été le support privilégié de projections gravées ou colorées de la part des hommes. Mais vers la fin des années soixante, des jeunes les ont investis ouvertement, en y affirmant une revendication qu’ils ne pouvaient ni ne savaient dire autrement. Martine Lani-Bayle se propose d’éclairer et d’analyser ce phénomène de société, en écoutant ces tagueurs dont l’expression dérange ou en tout cas interpelle. Un livre cadeau pour les adolescents et leurs parents, mais aussi pour tout lecteur – professeur, psychologue, travailleur social, magistrat – gravitant autour du monde adolescent. »

Du tag au Graff’art

Les jeunes n’ont pas cessé, depuis une période très médiatisée et réactive des années 80-90, de déposer leurs couleurs et de jeter leur art au vu de tous sur les murs des cités, même si les pratiques et motifs changent avec le temps. Certains ont remarquablement perfectionné leur geste, reconnu parmi les démarches artistiques prisées. Et si ces pratiques, toujours, séduisent ou heurtent, elles ne peuvent manquer d’interroger inlassablement. Toujours d’actualité, toujours demandé, l’ouvrage de Martine Lani-Bayle vous guidera dans une découverte étonnante, et à qui la distance temporelle confère aujourd’hui une dimension historique, de la face cachée de ce qui s’expose ainsi sur les murs de nos cités. Dans ce livre, les jeunes se retrouvent et les adultes les retrouvent. Votre regard sur l’art mural en sortira différent.

Commentaires: J’ai produit ce livre en empruntant des chemins de traverse, passablement agacée par la mécompréhension entourant cette pratique, fâcheusement renvoyée, et sans beaucoup de discernement, aux jeunes en déshérence. Or, pour oser s’affirmer ainsi sur les murs des cités, il faut être déjà un minimum repéré et identitairement construit. Au contact direct de ces jeunes manieurs de bombes (avez-vous touché du doigt la difficulté à les manipuler pour en sortir quelque chose de présentable ?), et sous leur regard, j’ai produit cette réflexion, en dehors de tout circuit professionnel. Et ils affirment s’y être sinon compris, du moins retrouvés. La vague est un peu retombée, les ans ont passé et mes premiers interlocuteurs font partie maintenant des papys du graff’. Pour autant, la relève est assurée car les jeunes n’ont cessé, depuis cette période fortement médiatisée et graphiquement réactive, de déposer leurs couleurs et jeter leur art au vu de tous sur les murs des cités. Ils ont même au fil du temps remarquablement perfectionné leur geste. Et si ces pratiques, toujours, séduisent ou heurtent les paisibles citoyens, elles ne peuvent manquer d’interroger encore. Sauf ceux qui toujours manquent de discernement et qui appellent tag tous les graffitis posés n’importe comment et par n’importe qui, sur les murs des villes et des immeubles. Le livre poursuit sa route, encore et toujours demandé.

Du Tag au Graff’art

Les messages de l’expression murale graffitée,
Hommes et Perspectives, 1993. 125 pages, + illustrations.
Commande : SA Martin Média,
12 rue Raymond Poincaré, 55800 Révigny sur Ornain,
tél: 03 29 70 56 33, fax: 03 29 70 57 44: 16,77 Euros.
Collection : Psychologie et société

Du tag au graff’art

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De femme à femme à travers les générations

4ème de couverture: « Cette histoire de vie généalogique, reconstruite par l’auteur à la faveur de secrets récoltés, dévoile l’existence de l’une de ses ancêtres dont le souvenir se réduit au parcours peu banal de deux hommes, son père et son fils.
Le premier, Charles Lebon, journaliste intrépide, fonda la Compagnie qui diffusa et industrialisa le gaz d’éclairage et de chauffage dès 1838 en France, en Espagne, en Egypte et en Algérie. Le second, l’Officier d’Etat-major Paul Bayle, avait Alfred Dreyfus pour stagiaire lors du déclenchement de l’Affaire. Il décéda dans des circonstances troublantes en 1895.
Caroline Lebon-Bayle, fille du premier et mère du second, demoiselle de la Légion d’honneur, épouse, mère puis veuve, renaît sous la plume de son arrière-petite-fille qui nous fait découvrir des pans méconnus d’une histoire qui nous concerne tous.
Outre l’intérêt des vies auxquelles il nous fait participer, l’originalité de cet ouvrage réside dans l’implication d’un auteur dans le récit biographique de la vie de personnes dont il descend».

Commentaires: Au départ c’était un vœu que je m’étais toujours fait, à savoir écrire les conditions exceptionnelles du décès « accidentel » de mon ancêtre, tues dans la famille en raison de la gravité des circonstances : aux toutes premières loges de l’Affaires Dreyfus. Il était tacitement convenu dans la famille qu’il n’en serait pas question ouvertement dans les conversations tant qu’un enfant de cet homme serait encore en vie. La dernière est décédée en 1981, dans sa 97ème année… J’ai décidé alors d’écrire ce qui m’avait implicitement été transmis, et qui avait même (et en grande partie encore) été caché officiellement – ce qui, curieusement, n’a guère alerté les historiens et traqueurs de secrets, tellement l’homme était discret et l’affaire bien gardée… Et non, on ne s’intéresse pas à la généalogie ni aux secrets de famille par hasard, alors que je travaillais par ailleurs auprès d’enfants qui n’avaient pas, autour d’eux, la possibilité de reconstituer quoique ce soit d’historique ou d’anticipateur les concernant. Voilà. Et comme dans le champ des histoires de vie on ne travaille pas à partir des autres sans partir d’un travail sur soi, c’est cette aventure d’écriture qui m’a permis de réaliser l’ouvrage de théorisation précédent : ancré donc sur des bases dites d’implication réfléchie. Cette démarche m’a ouvert d’autres portes dont on mesurera les effets plus loin : en effet jusque-là j’avais pas mal écrit, certes, mais toujours des textes en lien avec mon travail ou mes recherches. Des idées, réflexions et concepts, donc, ou des bribes de vie dans le cadre de rapports ou illustrations, mais pas des personnes en tant que telles, dans leur globalité d’existence. Là pour la première fois, j’articulais vraiment écriture et vie, faisant (re)naître des personnes de ma plume. Et j’ai réalisé que c’était possible ; j’ai réalisé surtout que c’était vraiment la personne qui ainsi prenait corps quasi physiquement pendant de l’écriture : pour un peu en étendant la main, j’aurais pu toucher celle qui me touchait au point de la coucher sur le plan de mes projections. L’écriture faisait bien vivre, une voie autre s’esquissait.
Un témoignage familial sur l'”Affaire”
A propos de De femme à femme à travers les générations

C’est à partir de 1894 que des événements historiques graves court-circuitèrent la vie de la famille Bayle. Ils sont relatés dans cet ouvrage tels que la tradition familiale a permis de les reconstituer, avec plus d’un siècle de recul. L’objectif de ce texte est de faire passer simplement un témoignage familial, troublant, plausible sinon convainquant.

Pourquoi son titre ? C’était la seule façon que le texte sorte, traiter en direct et ouvertement de l’Affaire faisait encore peur. Alors, l’ouvrage raccroche l’histoire de Paul Bayle, protagoniste direct et effacé de cet événement, à celle de son grand-père Charles Lebon, journaliste et diffuseur du gaz d’éclairage et de chauffage, puis de l’électricité. Entre eux est alors apparue une femme, fille du premier et mère du second. Ainsi, l’épisode dreyfusard a été intégré dans une histoire le précédant, et lui conférant un relief intéressant, du fait des liens entre deux hommes au destin hors du commun.

Dès lors, ce texte a pu finalement paraître dans la discrétion nationale, mais malgré tout sortant du silence un pan méconnu de notre histoire et par là, rendant hommage à cet homme qui fut victime d’événements le dépassant, lui autant que sa famille ayant hérité, là, d’un bien lourd (car potentiellement fort dangereux) secret.

De femme à femme à travers les générations:
Histoire de vie de Caroline Lebon-Bayle, 1824-1904 (1er prix section biographie et prix spécial du jury, au 25ème Concours littéraire international de l’association Arts et Lettres de France, juin 1995), 1997. 199 pages.
L’Harmattan, 5-7 rue de l’école Polytechnique, 75005 Paris. 16,77 Euros.

De femme à femme à travers les générations

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L’île

4ème de couverture: A l’occasion d’une naissance fictive où le hasard a sa place et où la réalité se tisse d’imaginaire et de rêveries, un homme relève le défi d’inventer sa vie. Mais à peine commencée celle-ci va basculer. Flavian, pris au piège, se donne quelques jours et l’espace d’un roman pour se construire. Croisant des souvenirs anciens et des événements actuels il nous invite, tout au long du texte qui s’écrit, à être témoin de son existence incertaine. Les questions de filiation et les rapports avec les femmes, teintés de ruptures, prendront alors au fil des pages goût de sable et de sel, dont on recueillera la fleur jusqu’au bout du récit.

Commentaires: Pour continuer sur ma lancée des effets de l’écriture, et notamment de l’écriture de vie, je me suis mise au défi de ce dont je me croyais le plus incapable : l’écriture fictive et imaginative, celle de la nouvelle ou pire, du roman. J’avais constaté avec De femme à femme… (cf. plus haut) ce dont l’écriture était capable dans ses liens avec la vie : mais dans une telle démarche ma plume restait bridée par un factuel qui la précédait et qu’elle avait décidé de respecter au plus près. L’essentiel était déjà tracé, il s’agissait de respecter des traces d’un passage réel, en proposant simplement (grâce aux mots mis) une chair disparue autour de squelettes encore bien présents. Mais partir de rien, fors un brin d’encre au bout des doigts et soi-même, quelque part… ? Seul un pari un peu fou, et encore, pouvait relever l’impossible défi. Ce fut un coup de dés qui décréta du personnage et de la situation de départ, seule partie du roman à être « vraie ». Une fois l’être créé, l’écriture se chargea de la suite qui déboucha, sous forme d’un projet de « nouvelle », sur ce qui devint le dernier chapitre : « Et si c’est par la fin que l’histoire commençait ? ». Et alors, l’envie d’en savoir plus sur Flavian naissant m’incita à placer ce début à la fin, le coup de dé au début, avec la curiosité de se demander comment le personnage, sans doute pas si neuf que cela, allait se débrouiller pour dérouler l’espace d’un roman entre ces extrémités ainsi délimitées. Et il y arrive pas si mal, piochant dans des souvenirs plus ou moins proches dans le temps, personnels mais surtout largement professionnels (c’est plus facile, et la besace d’un ex-psychologue est largement alimentée !), en les détournant à sa façon, c’est-à-dire en les transformant tellement qu’un détective y perdrait tous ses indices. Non, ce qui s’expose là est le produit d’une écriture, sans lien direct ici avec la vie privée, laquelle n’est qu’une de ses sources parmi d’autres. Et c’est possible ! A expérimenter cela, outre le plaisir manifeste de l’écriture, j’ai remarqué qu’une fois en vie sur le papier, notre créature prend vite son autonomie et que son auteur même n’en fait pas à sa guise avec elle. Elle se rebiffe et ne se laisse pas mener par le bout de la plume. Essayer de la piéger, pour voir, ne change pas grand chose à l’affaire : n’a pas le dernier mot qui l’on croit.

Réaction d’un lecteur: « Merci de m’avoir donné l’occasion et le plaisir d’entrer dans l’univers d’un narrateur inattendu. Il ne manque pas de questionner et d’interpeller le lecteur quelque peu sensible à l’écoute du « roman de vie ». Bravo pour l’engagement et les astuces littéraires. »

Réaction d’un écrivain, Philippe Forest : « Je ne peux qu’écrire à quel point votre projet littéraire charme par son caractère insolite, toujours ouvert et permettant au texte de progresser par surprises et en dehors des cadres habituels du récit».

Réaction d’un collègue, Jean-Louis Le Moigne: « En lisant ton livre je voyais la gravure d’Escher, « la main qui dessine la main qui dessine la main… » et je pensais aussi qu’elle ne me disait pas la poésie de l’île et du golfe, le héros qui crée le narrateur qui crée le héros. »

Réaction d’une doctorante, Elisabeth Heutte: « Je finis et quitte à l’instant l’île, je ne l’ai pas dévoré, je l’ai savouré. D’un samedi à l’autre mes réactions ont évolué. Samedi dernier je le découvrais, sa structure m’étonnait, m’était étrangère et progressivement, j’ai été apprivoisée, happée sans être captive. Est-ce un conte, un roman ? Je ne sais et n’ai aucune envie de le classer. Tu mélanges les genres passant du poétique à l’intrigue. J’ai été tenue en haleine par le jeu de la complexité qui démarre avec le sort tiré du coup de dé et qui semble se transformer tout à tour en jeu de piste, jeu de l’oie pile ou face pour déjouer les déductions, emboîter des surprises faisant naître un réel possible non prévu et éphémère, des détours inattendus. Lire le paragraphe central de la page 65 suffit pour s’en rendre compte ; mais aussi pages 72 et 73, en trois paragraphes vous serez témoins d’une tragédie… Tout au long de la lecture il faut découvrir sur quel pied les yeux vont danser pour suivre les méandres de la pensée, de l’imagination. Peu importe si le lecteur s’égare avec Flavian le héros balbutiant, il vit lui aussi le suspens d’une histoire de vie qui s’invente en se découvrant des filiations, des traditions, des transmissions de patrimoine et de métier, de choix des prénoms. Avec des jeux de mots créant le fil des événements, s’imbrique une réflexion sur l’acte d’écrire, l’émergence du non prévu et le jaillissement de la vie avant qu’elle ne soit pensée.

Réaction d’un écrivain-chercheur, Anne-Claire Déré: « A la croisée de la longue nouvelle, du roman court et de l’hymne aux paysages marins de la Bretagne sud, le livre de Martine Lani-Bayle laisse un goût de sel à l’âme de ceux qui l’ont lu, évocateur tout à la fois de livres vacances, de dur labeur, d’épices et de brûlure. La trame du voyage auquel elle nous convie peut paraître étrange. Flavian, son héros, n’est pas un « personnage en quête d’auteur », mais un personnage en quête d’histoire. Comme il le dit lui-même dès les premières lignes du roman, il est « enfant du hasard, né de la rencontre d’un dé et d’une pensée ». Héritière lointaine du jeu du cadavre exquis cher aux surréalistes, l’auteur compose son livre à partir de quatre « ingrédients » que lui ont attribué quatre coups de dé : « un homme adulte, la mer, en vacances, en proie au désir ». Cependant, au lieu de prendre la plume pour se plier à ces règles, Martine Lani-Bayle a préféré la tendre au personnage qu’on venait de lui donner, et lui demander d’écrire lui-même son histoire de vie. Car, curieusement, cet homme, né du néant, a des souvenirs, pénibles pour la plupart, issus d’une longue suite d’échecs et de ruptures, mais emprunts d’une profonde sensualité où le sable et la mer contribuent à la montée du désir. Construire sa vie, même pour un personnage fictif, est une expérience douloureuse, une mise au monde de soi-même pour laquelle s’avère indispensable l’aide de la signataire du roman qui, par des propos tantôt encourageants, tantôt apaisants, tenus en alternance avec des questions d’auditeurs avides de connaître la suite, conduit cet accouchement psychanalytique au fil des pages. Jusqu’au moment où, surgissant à l’insu du narrateur-personnage fictif et de l’auteur-guide, Sylvie interrompt le dialogue. Naïade des marais salants guérandais, cette fille du sel n’a pas, elle, d’histoire à se construire. Sa vie est au contraire toute tracée avec un passé pesant et un avenir bien terne, verrouillé par un engagement. C’est pour y échapper qu’elle s’est jetée en travers de l’édifice vital que Flavian était laborieusement en train de dessiner. Avec la complicité d’Yves son ombre jumelle, cette voleuse de bonheur se glisse dans la vie du héros, comme un trait de soleil ; moderne Antigone, avant de s’immoler à l’enlisement inexorable du sel, elle cherche avidement une grotte, un cairn, une île isolée, comme une enclave dans une vie toute faite, un instant de partage total, de confidence, d’échanges et d’amour, loin de tout, hors de la trame du roman lui-même, avant de la tisser de son propre désir. Une aventure de quelques nuits ineffaçables, semblables au bouquet de fleurs blanches sur un fond tourmenté de rocs, de mer, de nuages et de vents bretons qu’Adélaïde Lani a dessiné en première page de couverture, et que nous laissons aux lecteurs la joie de découvrir. »

L’île
roman, Bucdom éditions 2000.
149 pages, 16,77 Euros

Demande / Commande:
lani.bayle@gmail.com

L’ile Martine Lani-Bayle

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Evénement et formation de la personne

SOMMAIRE

Ouverture et présentation générale, M. Lani-Bayle p7

  1. Genèse et localisation de la recherche p7
  2. Recueil des données p12
  3. Principales pistes réflexives p17

Partie I : La réflexion en route p 23

L’événement comme source d’interprétation des possibles, M.-A. Mallet p25

  1. Qu’est-ce qu’un événement ? p26
  2. Une méthodologie commune p29
  3. Quelques résultats obtenus en France p30
  4. événements et mémoire p43

L’événement global et personnel des Polonais du quatrième âge à la lumière des recherches biographiques, Olga Czerniawska p45

  1. L’enfance p46
  2. La jeunesse et la maturité p 51
  3. Maintenant, le temps actuel p51
  4. Evénements globaux et personnels p52
  5. Une pratique kaléidoscopique p54
  6. Conclusions p57

Des événements de vie comme un cours d’histoire sociale. Le cas d’Okinawa au Japon, Makoto Suemoto p59

  1. Données de base de la recherche p59
  2. Le bilan des données recueillies p64

Signification des événements entre les Brésiliens : différences et similarités, Luciane de Conti p71

  1. Contexte géographique de la recherche p72
  2. Le développement humain et le contexte socioculturel p78
  3. L’expérience des boursiers dans le recueil des données : quelques réflexions p84
  4. Quelques résultats p86

Le collectif face à l’individuel : l’événement en Chine, d’après Chunxia Ni p89

  1. Les premiers résultats de la recherche p91
  2. Les événements les plus marquants p92

Les éveils identitaires à la lumière des événements, Maria Passeggi p95

  1. Dans le grenier p96
  2. Les souvenirs scolaires p99
  3. Le coup d’Etat p100
  4. Un tournant dans la vie p101
  5. Un pays d’asile p103
  6. Conclusions provisoires p105

Partie II p 109

Entretiens réalisés en France p111

  1. Avec la génération A (I à IV) p111
  2. Avec la génération B (V à VIII) p129
  3. Avec la génération C (IX à XII) p153
Entretiens réalisés à Okinawa p 179
  1. Avec la génération A (I à III) p179
  2. Avec la génération B (IV et V) p186
  3. Avec la génération C (VI à IX) p191

Entretiens réalisés en Allemagne p 203

  1. Avec la génération B-C (I à VI) p203

Entretiens réalisés avec des Américains p 229

  1. Avec la génération A (I et II) p229

Clôture provisoire p243

Petite bibliographie complémentaire p251

Pour commander :

Evénements et formation de la personne. Ecarts internationaux et intergénérationnels, Tome 1 (2003-2005), Martine Lani-Bayle, Marie-Anne Mallet, L’Harmattan 2006.

Commande en ligne : http://www.editions-harmattan.fr
Commande par courrier : l’Harmattan, 7 rue de l’école Polytechnique, 75005 Paris
22 € + 4,80 € de frais de port (et 0,8 € par ouvrage supplémentaire)
Commande en librairie

Evénement et formation de la personne Tome 2, (2005-2006)
Evénements et formation de la personne Tome 1, (2003-2005)

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Taire et transmettre

Les histoires de vie au risque de l’impensable
Chronique sociale 2006

Dire ça fait du bien, dit-on. Croit-on. Le savoir est émancipateur, entend-on aussi avec conviction. Sans doute. Quand il s’agit de circonstances ordinaires, même dramatiquement ordinaires, peut-être. Mais parfois, dire est quasi-impossible, directement mis en échec par ce qui eut lieu. Dire peut alors avoir besoin de taire, ne pouvoir que taire. En tout cas sur le moment. Il peut même y avoir par la suite nécessité d’un relais générationnel pour autoriser la possibilité du dire. De toute façon, dire ne suffit pas pour être entendu, tout comme taire n’empêche pas d’être entendu. La transmission n’est pas ce que l’on croit, elle est en tout cas avant tout dans la réception, pas dans l’émission. Ces propos sont le fruit d’une recherche qui s’est produite en s’écrivant, à la faveur d’un récit de voyages sur le thème des histoires de vie, en Pologne et au Japon. Aussi et au-delà du thème traité, cet ouvrage témoigne d’une mise en œuvre méthodologique qui montre et pointe en direct une recherche en train de s’accoucher en s’écrivant. Le lecteur pourra ainsi y assouvir deux entrées d’intérêt, car le texte a été laissé dans sa forme d’apparition, qui générera une dynamique de lecture suivant celle de sa survenue au bout de la plume enchevêtrant récit, ressentis et réflexions induites. M. L.-B.

Taire et transmettre : Les histoires de vie au risque de l’impensable (Broché)

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Chemins de formation 9

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