4ème de couverture: « Grande oubliée des enseignements évalués par un mémoire ou une thèse, l’écriture fait l’objet de traités spéciaux, décrivant comment rédiger. Mais, construits pour la plupart sous forme de recueils de consignes, ils n’arrivent qu’à décourager ceux qui ne font pas de cette pratique leur passion. Or écrire, même pour des adultes, ne va pas de soi, il s’agit d’une pratique qui s’apprend, et se travaille toujours. Et si chacun se doit avant tout de découvrir sa propre voie d’écriture, il n’est pas inutile d’être accompagné et de s’informer de certaines généralités de procédures, des règles élémentaires d’écriture et des critères de lisibilité – en lien avec les travaux de recherche. Cet ouvrage s’adresse aux étudiants ayant à écrire un travail de recherche ou de réflexion et aux enseignants les encadrant, il évite d’avoir à tout réinventer et explorer par soi-même. Il peut alors faire gagner un temps appréciable et permet de développer conjointement les potentialités de l’écriture et de la recherche, selon les caractéristiques qui leurs ont propres et se renforcent mutuellement pour concourir à la formation. »
Commentaires: Une fois arrivée à l’Université, j’ai vite constaté les dégâts occasionnés auprès des étudiants par des difficultés de passage à l’écriture, alors même qu’ils sont invariablement évalués à travers elle ; et que c’est elle qui peut les amener à pousser leur réflexion au-delà d’elle-même. Ce sont donc, et depuis le cours dit préparatoire où débute l’apprentissage de l’écriture et de la lecture, toujours les mêmes qui en profitent et à tous points de vue, et toujours les mêmes qui en pâtissent. C’est dans l’objectif d’en mesurer les effets et de tenter des mesures de réhabilitation que j’ai, dès qu’il fut possible, proposé en maîtrise un cours travaillant l’écriture et ses effets – dont voici un des premiers produits, au sens pragmatique du terme. Et vu l’accueil réservé à l’ouvrage, il n’est pas vain. Je persiste en ce sens et même, tente de renforcer l’aventure, encouragée et enseignée par les promotions successives d’étudiants, tant en Formation initiale, continue et permanente, qu’ailleurs, auprès de tout-venants intéressés par la question.
D’après Paule Beaussire, étudiante en DURFA (extraits) : « L’écriture d’un mémoire est un moyen de production de savoir, qui doit articuler apports théoriques et réflexions sur l’expérience. Ce livre part de l’hypothèse que l’expression écrite n’est ni automatique ni acquise. Bien que l’on considère qu’un adulte passé par un enseignement scolaire doit savoir écrire, on oublie que pour beaucoup, l’écriture renvoie à deux blessures : la mémoire de l’obligation scolaire et le fait qu’il y ait des spécialistes pour écrire, à savoir les écrivains. Pour vaincre cette angoisse, chaque étudiant devra se laisser réapprivoiser par l’écrit et découvrir sa propre voie d’écriture. Ce texte, en deux parties (Préparation à l’écriture ; Rédaction du mémoire) porte sur l’investissement personnel et la charge émotionnelle entourant le processus d’écriture, ainsi que sur les règles et conventions de la rédaction d’un mémoire. (Ce qui m’a plu dans ce livre,) c’est que le choix du sujet correspond à la préoccupation d’un grand nombre d’étudiants. Indépendamment de l’intérêt qu’il suscite, Martine Lani-Bayle a su capter l’attention du lecteur par la clarté et l’authenticité de son écrit, par une présentation structurée de son travail, par les conseils que chacun peut y trouver, par sa cohérence entre le contenu du texte et ce qui est préconisé. En partant du rapport à l’écriture, et en tentant d’expliquer ce premier blocage, elle incite chacun à oser, à se lancer, sans minimiser l’investissement que cela représente. Son discours réaliste nous procure alternativement du découragement et de la stimulation. C’est pour moi un bon manuel de référence. »
Ecrire une recherche, mémoire ou thèse:
Chronique Sociale, 1999, réédition 2002. 148 pages.
Chronique sociale, 7 rue du Plat,
69002 Lyon, 04 78 37 22 12 ; 13,80 Euros.