4ème de couverture: « Depuis tous temps, les murs ont été le support privilégié de projections gravées ou colorées de la part des hommes. Mais vers la fin des années soixante, des jeunes les ont investis ouvertement, en y affirmant une revendication qu’ils ne pouvaient ni ne savaient dire autrement. Martine Lani-Bayle se propose d’éclairer et d’analyser ce phénomène de société, en écoutant ces tagueurs dont l’expression dérange ou en tout cas interpelle. Un livre cadeau pour les adolescents et leurs parents, mais aussi pour tout lecteur – professeur, psychologue, travailleur social, magistrat – gravitant autour du monde adolescent. »
Du tag au Graff’art
Les jeunes n’ont pas cessé, depuis une période très médiatisée et réactive des années 80-90, de déposer leurs couleurs et de jeter leur art au vu de tous sur les murs des cités, même si les pratiques et motifs changent avec le temps. Certains ont remarquablement perfectionné leur geste, reconnu parmi les démarches artistiques prisées. Et si ces pratiques, toujours, séduisent ou heurtent, elles ne peuvent manquer d’interroger inlassablement. Toujours d’actualité, toujours demandé, l’ouvrage de Martine Lani-Bayle vous guidera dans une découverte étonnante, et à qui la distance temporelle confère aujourd’hui une dimension historique, de la face cachée de ce qui s’expose ainsi sur les murs de nos cités. Dans ce livre, les jeunes se retrouvent et les adultes les retrouvent. Votre regard sur l’art mural en sortira différent.
Commentaires: J’ai produit ce livre en empruntant des chemins de traverse, passablement agacée par la mécompréhension entourant cette pratique, fâcheusement renvoyée, et sans beaucoup de discernement, aux jeunes en déshérence. Or, pour oser s’affirmer ainsi sur les murs des cités, il faut être déjà un minimum repéré et identitairement construit. Au contact direct de ces jeunes manieurs de bombes (avez-vous touché du doigt la difficulté à les manipuler pour en sortir quelque chose de présentable ?), et sous leur regard, j’ai produit cette réflexion, en dehors de tout circuit professionnel. Et ils affirment s’y être sinon compris, du moins retrouvés. La vague est un peu retombée, les ans ont passé et mes premiers interlocuteurs font partie maintenant des papys du graff’. Pour autant, la relève est assurée car les jeunes n’ont cessé, depuis cette période fortement médiatisée et graphiquement réactive, de déposer leurs couleurs et jeter leur art au vu de tous sur les murs des cités. Ils ont même au fil du temps remarquablement perfectionné leur geste. Et si ces pratiques, toujours, séduisent ou heurtent les paisibles citoyens, elles ne peuvent manquer d’interroger encore. Sauf ceux qui toujours manquent de discernement et qui appellent tag tous les graffitis posés n’importe comment et par n’importe qui, sur les murs des villes et des immeubles. Le livre poursuit sa route, encore et toujours demandé.
Du Tag au Graff’art
Les messages de l’expression murale graffitée,
Hommes et Perspectives, 1993. 125 pages, + illustrations.
Commande : SA Martin Média,
12 rue Raymond Poincaré, 55800 Révigny sur Ornain,
tél: 03 29 70 56 33, fax: 03 29 70 57 44: 16,77 Euros.
Collection : Psychologie et société